Le labex iPOPs et ses partenaires organisent un colloque international les 2 et 3 juillet 2015 à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense sur le thème des inégalités.
Inscriptions : ipops@ined.fr
Au cours de la seconde moitié du XXème siècle, la perspective d’un progrès social continu s’était imposée. Dans les pays du Nord, l’extension de l’état-providence, la croissance économique soutenue sur près de trente ans, les gains en espérance de vie, l’amélioration des conditions de vie urbaine, la démocratisation de l’enseignement, l’accès du plus grand nombre à la consommation de masse et l’apparente réduction de la pauvreté ont pu nourrir la croyance dans une atténuation des inégalités. La séquence s’est cependant refermée dans les années 1970, ouvrant un nouveau cycle de durcissement des écarts de revenu et de marginalisation de pans entiers des sociétés industrialisées soumises à des restructurations des modes de production. Le désenchantement est à la mesure des espoirs déçus ; l’idée du retour d’inégalités a remplacé l’optimisme antérieur. Mais ce basculement s’est-il véritablement produit ? Assiste-t-on à une résurgence d’anciennes formes d’inégalités, ou celles-ci avaient-elles été oubliées dans la dynamique de croissance qui a suivi la fin de la seconde guerre mondiale ? Peut- on parler d’une aggravation globale des inégalités sans distinguer les domaines où elles régressent, ceux où elles persistent et là où elles explosent ?
Si les inégalités sont placées au cœur de nos sociétés, elles prennent des formes extrêmement diverses et se déclinent dans de nombreux domaines. Elles sont sociales et fondées sur les revenus, s’établissent entre hommes et femmes, suivent les clivages d’âge et générationnels, sont nationales, ethniques ou raciales, religieuses, culturelles. Elles touchent à la santé, au logement, à l’école, à l’emploi, aux territoires et marquent tous les phénomènes démographiques, la mortalité, les comportements reproductifs autant que migratoires, les dynamiques familiales. Elles fondent les hiérarchies, déterminent les chances de vie, dessinent les ségrégations. Dans ce contexte de diversité des formes d’inégalité, l’analyse de leur évolution nécessite de varier les approches et de rendre compte de dynamiques différenciées. Ainsi, les écarts de revenus peuvent s’élargir en général, mais se réduire entre différents groupes de population. Les sciences sociales ont pris acte de la nécessité d’adopter une lecture plurielle des inégalités en variant les focales et en articulant les inégalités de classe aux autres registres de stratification. Qu’en est-il de la contribution des sciences des populations ?
Décrypter ce monde d’inégalités, protéiformes, tranchantes ou diffuses, revendiquées ou incrustées derrière une philosophie politique d’égalité, c’est à cette question que se consacre ce colloque international du labex iPOPs.
9h15-9h45 - Inauguration institutionnelle : Chantal Cases (Directrice de l’Ined)
9h45-10h45 - Inauguration scientifique : Jacques Véron (Directeur de recherche à l’Ined)
11h15-12h45 - Session 1 - IMMIGRATION - Président de séance : Patrick Simon
Déjeuner libre
14h-15h30 - Session 2 - GENRE - Présidente de séance : Céline Clément
Pause
16h-17h30 - Session 3 – REVENUS - Présidente de séance : Ariane Pailhé
9h30-11h - Session 4 – SANTÉ DES ENFANTS - Présidente de séance : Armelle Andro
Pause
11h30-13h - Session 5 – ENVIRONNEMENT - Présidente de séance : Sylvie Fanchette
Déjeuner libre
14h-15h30 - Session 6 – TERRITOIRE - Président de séance : Pascal Sebille
Pause
16h-17h30 - Session 7 – BIEN-ÊTRE - Présidente de séance : Claire Scodellaro
17H30 - Clôture
Laurent Toulemon (Directeur de recherche à l’Ined)
18h - Cocktail
CSU: Axe « Ville » : catégories et ségrégations urbaines | Axe « Culture » | Axe « Santé » | Positionnements méthodologiques |
GTM: Axe1. Dynamiques sociodémographiques | Axe 2. Migrations, mobilités et pays du Sud | Axe 3. Le travail à l’articulation des relations entre métiers et expression différenciée des émotions |
LABTOP: Axe 1 : “Représenter” | Axe 2 : Cirulations transnationales et asymétries de pouvoir | Axe 3 : Genre et Biopouvoir | Questions transversales |